Anthony Felber, athlète du Team Sidas-Matryx est l’un des meilleurs traileurs français. Cette saison, il s’est invité dans le TOP 10 des Golden World Trail Series et confirme sa progression. Comme beaucoup d’athlètes, Anthony aime suivre et analyser ses entraînements grâce à différentes données. Nous revenons sur sa saison 2022 en chiffres !
9e des Golden Trail World Series
Quand on demande à Anthony de conclure sur sa saison 2022, il nous parle d’une saison « réussie malgré une finale en demi-teinte à cause d’une blessure en fin de saison ». En effet, cette saison, il n’a pas raté grand-chose. Après un hiver plutôt calme, sans dossard en ski, Anthony a mis le focus sur les Golden et notamment Zegama (18e), Sierre-Zinal (11e) mais surtout les deux étapes de Golden Trail World Series aux Etats-Unis (7e et 5e) avant de terminer 9elors de la grande finale. « Je suis bien content de cette saison. J’ai beaucoup couru et je n’ai pas la sensation d’avoir raté une course. Je suis monté en puissance tout au long de l’année. Je n’ai pas pu courir à 100% la finale à cause d’une blessure survenue quelques jours avant, mais j’ai pu conserver une place dans le top 10. »
CAP sur 2023
Après deux semaines de coupures la première quinzaine de novembre, Anthony Felber a repris l’entraînement à basse intensité. « C’est important de reprendre tranquillement après une période de 15 jours sans aucune activité sportive. Le corps a besoin de se régénérer totalement après une longue saison. » En 2023, Anthony articulera sa saison autour de 3 objectifs principaux : le Championnat de France de Trail Court mi-mars, les Golden Trail World Series et l’OCC fin Août. « En milieu de saison, vers juillet, je ferai une coupure de courses pour remettre un bon bloc d’entraînement pour gagner en performance mais aussi régénérer le corps après la première partie de saison ».
Comment planifier ses objectifs ?
Chaque athlète doit trouver la formule qui lui convient.
« L’idée c’est de mettre trois gros objectifs répartis à intervalle de temps régulier : un fin printemps, un milieu d’été et un à l’automne. Je regarde les courses qui me font envie selon le parcours, les endroits… Je positionne une course de préparation (avec un profil cohérent) trois semaines avant l’objectif. Le dernier weekend, je fais un gros déblocage. Ça peut être un chrono en off, un défi, qui fera office de dernière simulation. Bien sûr, c’est individuel, chaque athlète doit trouver la formule qui lui convient ! »
L’entraînement d’Anthony en chiffres
Anthony utilise la Polar Pacer Pro pour « sa légèreté et son autonomie. » Un modèle qu’il associe au cardiofréquencemètre Polar H10. « Je n’utilise pas tout le temps la ceinture. Pour le ski en reprise, à basse intensité, j’utilise le capteur poignet qui est assez fiable. Pour les séances avec de l’intensité, je porte le Polar H10. »
- Dénivelé positif cette année : 258 000D+
- Nombre d’heure d’entraînement en une année : 567h
- Le jour de la semaine où tu t’entraînes le plus : samedi
- Le moment de la journée où tu t’entraînes le plus : matin
- Ta plus grande sortie à pied : 4h58’ 51k 2800D+ (Eiger Ultra Trail by UTMB)
- Ta plus grande sortie à vélo : 158 km 3900D+ 7h45
- Ta plus grande sortie à Ski : 4h35 26km 3000D+ (peu skié cette année)
- Le plus gros deniv sur une sortie : 3928m (Ultra Montée de Tholllon les Mémises 4h)
L’importance de l’entraînement croisé
« Il y a plusieurs intérêts à inclure d’autres sports que la course à pied. Faire des sports portés comme le vélo ou le ski, permet d’augmenter le volume d’entraînement en limitant le risque de blessure comme les périostites ou le TFL. Il y a des bénéfices psychologiques. Augmenter le volume sans entraîner une certaine lassitude. Personnellement, je ne vois pas le temps passer en pratiquant plusieurs sports. Ça permet aussi de pratiquer certains sports avec d’autres personnes. Je dirai que le troisième bénéfice concerne le travail musculaire. A ski ou à vélo, on travaille d’autres muscles par rapport à la course à pied. Côté récupération, c’est intelligent de prévoir une sortie vélo ou ski le lendemain ou surlendemain d’une course. »
- Nombre d’heure à ski : 48h
- Nombre d’heure à vélo : 133h
- Nombre d’heure à courir : 374h
Courir lentement pour courir vite
« L’endurance fondamentale est la filière qui est censée prendre la majeure partie du volume hebdomadaire. Je fais 3 à 4 sorties en endurance plus ou moins longues (de 1h à 5h et +). Le plus important, c’est de respecter ses allures et aller doucement. Pourquoi c’est essentiel ? D’une part, pour moins se blesser. Le corps a besoin de se régénérer après les séances d’intensité. Plus on respecte l’allure d’endurance en récupération, mieux le corps récupérera.
D’autre part, ça permet de travailler son économie de course et être plus efficace. Enfin, on peut passer du bon temps dehors sans se mettre de pression. Souvent c’est difficile car on doit aller très lentement. Pour vous donner une idée, à partir de 12km/h la majorité des personnes n’est plus en endurance ! Le bon indicateur c’est de parler. Si tu peux parler pendant ton entraînement c’est que tu es en endurance. »
L’impact de l’altitude sur l’entraînement et l’organisme
Pour préparer au mieux les deux manches de coupe du monde aux Etats-Unis, Anthony s’est rendu à Saint-Moritz en Suisse pour un stage d’altitude de trois semaines. « Les deux manches des Etats-Unis sont en altitude, ce stage m’a permis d’habituer mon corps à un effort en haute altitude. Un stage comme celui-ci se prépare. Il peut être très bénéfique mais il peut aussi griller un athlète s’il est mal exécuté. » Pour obtenir tous les bénéfices de l’altitude,
Anthony a dû passer par plusieurs phases dont une première étape essentielle : l’acclimatation. « La phase d’acclimatation est très importante. Elle permet à l’organisme de prendre en compte le changement et de s’habituer. Elle est essentiellement constituée d’entraînements à basse intensité. Pendant 8 jours, j’ai fait des sorties course à pied et vélo sans dépasser les 150 pulsations/minute. J’avais un bon indicateur qui était des escaliers. Après 5 jours, je voyais que j’arrivais moins essouffler en haut des marches ! C’était un signe que mon corps était en train de s’acclimater. »
Pour suivre son acclimatation, Anthony s’est toujours entraîné avec la ceinture Polar H10. « J’ai toujours porté la ceinture pour avoir une précision maximale concernant mes données cardio. J’effectuais des tests HRV tous les matins. Au bout d’une semaine, mes tests se sont stabilisés et ma fréquence cardiaque aussi. C’était signe que mon organisme était acclimaté. »
Les chiffres du stage en altitude :
- Volume à pied : 379km
- Volume à vélo : 511 km
- Volume horaire cumulé : 64h44
- Dénivelé : 23750 D+
Volume horaire hebdomadaire :
- 21h S1
- 23h S2
Moyenne FC hebdomadaire :
- S1: 140bpm qu’avec de l’aérobie
- S2: 132bpm avec intensité
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